« 70 ans plus tard…. » Tribune de Fatima EL OUASDI, co-présidente de Politiqu’elles #DDVF

« Si notre génération n’est pas plus vigilante et consciente, nous allons répéter les mêmes erreurs que nos aînés » – Fatima EL OUASDI, co-présidente de Politiqu’elles

“La République est née il y a 70 ans” affirmait le 1er avril dernier Réjane Sénac lors de la conférence “Femmes et politique”. Et 70 ans après l’égalité civique formelle entre les femmes et les hommes, les inégalités persistent dans l’accession aux postes de pouvoir dans la vie politique et dans la vie professionnelle.

Il y a quatorze ans, la France a fait le choix de la loi pour corriger les inégalités.  Le 8 juillet 1999, nous avons modifié notre constitution pour ajouter à l’article 1er un alinéa disposant que “la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives”. La révision de 2008 est venue compléter l’alinéa avec “ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales”. Cela a donc permis de constitutionnaliser les quotas qui sont désormais effectifs. Ces quotas existent pour la vie politique depuis 2000 grâce à la parité, et pour le monde professionnel grâce à la loi Copé-Zimmermann de 2011 afin d’améliorer la représentation des femmes dans les conseils d’administration et les conseils de surveillance.

Mais la loi ne suffit pas. Les dernières élections municipales n’ont pas amélioré la proportion de femmes élues maires en France. Comme beaucoup de personnes, je pense qu’il faut promouvoir autrement la place des femmes en politique. Il faut que les femmes cessent de se mettre des barrières quant à la progression de leur carrière. Les femmes ne négocient pas leur salaire, elles n’osent demander que ce qu’elles méritent – contrairement aux hommes. Oser, quitte à choquer, mais oser et prendre des risques cela paie ! Le risque des quotas c’est de voir la compétence passer au second plan. Cela étant, il ne faut pas pour autant faire passer le fait d’être une femme comme un critère de promotion ou un critère de victimisation si l’on échoue. Il n’y a aucun mérite à utiliser sa différence pour passer en force… Les femmes doivent se soutenir. La “solidarité féminine” effective éviterait bien des remarques négatives qui nuisent à l’image de la femme et retardent son ascension.

Si notre génération n’est pas plus vigilante et consciente, nous allons répéter les mêmes erreurs que nos aînés. Politiqu’elles s’engage donc pour changer les choses, auprès des jeunes comme des moins jeunes. Il est temps que la question de la promotion des femmes dans la société fasse consensus. Alors rejoignez-nous !

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