Qui suis-je ?
Je suis née le 12 juillet 1997, dans la vallée du Swat, au Pakistan. Bien qu’ayant passé mon enfance là-bas, je suis aujourd’hui installée à Londres. Je me définis comme militante pour le droit à l’éducation des enfants, et plus particulièrement des jeunes filles, cause que j’affectionne tout particulièrement au regard de mon parcours. Actuellement, je suis étudiante au Lady Margaret Hall, un des collèges de l’université d’Oxford. Je continue parallèlement à sensibiliser au droit à l’éducation en intervenant dans les grandes institutions comme l’ONU ou l’UNESCO. J’essaie aussi de me rendre régulièrement dans mon pays d’origine, afin d’améliorer sur le terrain la condition des enfants. Plus tard, j’aspire à une carrière politique au Pakistan, afin d’y rendre l’éducation obligatoire pour tou.te.s.
Quel est mon parcours ?
Je me fais connaître en 2011, en prenant la parole lors d’une conférence menée à Peshawar par mon père, militant et poète. J’y dénonce la destruction des écoles par les talibans, qui veulent imposer la charia dans ma région. Je continue mes interventions sur la BBC, dans la chronique Journal d’une pakistanaise. En décembre 2011, je reçois le prix national de la jeunesse pour la paix. Je suis alors victime de menaces de mort par les talibans, qui tenteront de m’assassiner le 9 octobre 2012. Touchée par une balle dans la tête, j’échapperai de peu à la mort. Mon combat sera récompensé par de nombreuses distinctions, comme le Prix Nobel de la Paix en 2014. J’écris la même année, Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans, ouvrage qui retrace mon parcours et donne de l’espoir aux millions d’enfants opprimés dans le monde. Je rêve un jour de me réinstaller dans mon pays d’origine.
Quels sont mes combats ?
J’ai très tôt été sensibilisée au droit à l’éducation puisque mon père est militant et directeur d’une école pour jeunes filles. Il m’a toujours montré que l’éducation est la clé de l’émancipation, et particulièrement pour les jeunes filles, qui vivent dans une société patriarcale. J’ai donc depuis mon enfance, défendu l’éducation obligatoire pour tous, chose que les talibans, qui ont contrôlé notre vallée de 2007 à 2011, nous ont enlevé. Je n’hésite pas à revendiquer ce droit à l’ONU, qui a le pouvoir de venir en aide aux enfants opprimés. Pour moi, nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo peuvent changer le monde.