Romancière et journaliste
Leïla Slimani
“Je ne suis pas une petite chose fragile”
Qui suis-je ?
Née en 1981 au Maroc, j’ai étudié les lettres avant d’être diplômée de l’Institut Politique de Paris. Je m’oriente alors vers le métier de journaliste et je débute à la revue Jeune Afrique en 2010. C’est en 2012 que j’abandonne ma profession pour me consacrer à celle d’écrivaine.
Quelle est mon oeuvre ?
C’est en 2014 que je publie mon premier roman, Dans Le jardin de l’ogre , qui évoque l’addiction sexuelle d’une jeune femme, Adèle. Même si mon premier roman est finaliste au concours pour le Prix De Flore, c’est mon
second roman qui me propulse sur la scène littéraire, Chanson Douce, remportant le prix Goncourt en 2016. J’ai voulu dans ce roman traiter des questions de la maternité, de notre rôle de mère et surtout de notre capacité à gérer à la fois notre carrière et nos enfants. Je publie trois romans par la suite notamment Sexe et mensonge : la vie sexuelle au Maroc, dans lequel je donne la parole aux femmes marocaines à travers différents témoignages.
Quels sont mes combats ?
J’ai toujours lutté contre la haine et la violence. J’ai ainsi rédigé une tribune suite aux attentats du 13 novembre que j’avais intitulé “Intégristes je vous hais”. Et je lutte contre la haine en politique. C’est pour cela que j’ai appelé à voter Emmanuel Macron en 2017. J’interviens aussi dans les affaires de mon pays d’origine. J’ai dénoncé le manque de liberté sexuelle au Maroc, en signant notamment la tribune des 490 hors la loi, 490 femmes marocaines qui proclament leur liberté sexuelle.