Dans une interview accordée au JDD ce dimanche 21 janvier, la ministre du Travail Muriel Pénicaud, explique vouloir s’attaquer aux écarts de salaires entre les hommes et les femmes.
La ministre rappelle que « les femmes gagnent toujours 9 % de moins que les hommes à poste équivalent et 25 % en moyenne de moins que les hommes tous postes confondus ». Et si “42% des cadres sont des femmes en entreprise, elles occupent seulement 17% des postes de direction de l’entreprise”.
Ces différences de traitement demeurent, malgré les initiatives et les lois votées pour combattre les inégalités au travail, comme par exemple la loi Roudy sur la parité de 1983.
Ainsi, Muriel Pénicaud n’apparaît pas tant convaincue par l’efficacité des lois dans le changement des mentalités de l’entreprise, et souhaite instaurer en priorité un dialogue social avec les partenaires sociaux. Une réunion se tiendra avant “la fin mars”, pour élaborer un plan d’action avec eux. Pour la ministre, il faut avant tout “perfectionner les indicateurs sur la situation comparée des hommes et des femmes dans l’entreprise pour mieux mesurer les progrès ou les insuffisances”. L’ancienne Directrice Générale des ressources humaines de Danone ajoute vouloir plus de transparence de la part des entreprises.
Emmanuel Macron a fait de la lutte contre les inégalités femmes-hommes, “une des quatre priorités de l’Inspection du travail” déclare M. Pénicaud. Pour faire sauter les “verrous qui expliquent ces écarts [salariaux]”, c’est avant tout par une prise de responsabilité des entreprises que le changement s’effectuera, est convaincue la ministre.