Le 4 octobre dernier, Edouard Philippe, Premier ministre et Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, lançaient le Tour de France de l’Egalité.
D’octobre à mars, un Tour de France de l’Egalité Femmes/Hommes est effectué dans 18 régions de métropole et d’outre-mer, pour “capter l’attention et la parole des citoyennes et des citoyens « invisibles » ou « inaudibles ».
Au programme, plus de 300 ateliers organisés, une vingtaine de déplacements de ministres, et un objectif de plus de 50 000 participants et participantes.
L’ambition du Tour de France est d’identifier les nouveaux chantiers à ouvrir et les actions à mener par le Gouvernement.
En partenariat avec Politiqu’elles et la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (D.R.D.F.E), un atelier sur le harcèlement de rue s’est déroulé à Paris en novembre dernier.
Pour lutter contre ce phénomène, trois solutions ont été mises en avant au cours de cet atelier: mieux définir le harcèlement, éduquer le plus tôt possible les élèves, et sanctionner efficacement les harceleurs.
Le premier enjeu est de définir plus clairement ce qu’on appelle le harcèlement de rue. Différent selon le degré d’acceptation de la victime, une forte part de subjectivité se glisse dans sa définition, ce qui le rend plus difficile à déterminer. Or, cette ambiguïté persistante ralentit les leviers d’action en termes de recours juridiques, mais aussi éducationnels et préventifs.
Par ailleurs, on constate que lorsque des jeunes filles sont confrontées au harcèlement, une forme de culpabilité peut se former et déterminer une certaine attitude vis-à-vis de ce phénomène. Il apparaît nécessaire de prévenir le plus tôt possible sur ces formes de harcèlement à l’école.
Les participants à l’atelier se sont penchés sur les solutions mises en place à l’étranger, comme au Mexique ou au Japon, qui expérimentent des wagons non-mixtes dans les transports en commun. A l’unanimité, ces solutions ont été jugées comme répondant aux symptômes sans régler le problème : encore une fois, cela revient aux victimes de se protéger et non aux harceleurs d’être éduqués. Un autre problème a été évoqué, celui de la verbalisation difficile et discutable des harceleurs (les questions des preuves se posent, mais aussi des témoins et du système de justice dans son ensemble). La solution de stages interactifs, à l’image des stages de récupération de point du permis a été mise en avant.